CHAPITRE 6 – Domestication des plantes.

Aujourd’hui les plantes sont cultivées et utilisées par l’Homme, qui recherche certaines propriétés (saveur, rentabilité, couleur, forme, odeur …). Cependant, les caractères recherchés par l’Homme ne sont pas toujours présents chez les plantes sauvages.
Au cours de l’histoire, les plantes ont été sélectionnées et modifiées afin d’accentuer les caractères intéressants : on parle de domestication des plantes.

I- Conséquences de la domestication sur la biodiversité végétale.

TP 13 – Activités 1 et 2 – Domestication du maïs

Une plante cultivée n’a pas les mêmes caractères que son ancêtre supposé : La domestication fait donc apparaître de nouvelles variétés de plantes : c’est donc une source d’augmentation de la biodiversité.

La domestication consiste en une sélection des caractères intéressants pour l’Homme. Souvent les caractères avantageux pour l’Homme ne sont pas ceux avantageux pour la plante sauvage (baisse de fertilité, fragilité …).
Les différences de phénotype entre une plante domestiquée et son ancêtre sauvage supposé sont dues à des différences génétiques.
La domestication permet donc la sélection de génotypes différents des génotypes qui seraient sélectionnés dans un milieu naturel.

Quels sont les processus de domestication ?

II- Les techniques de sélection végétale

TP 13 – Activité 3 – Technique de sélection et biotechnologies

A- La sélection massale

Afin d’obtenir des plantes possédant des caractères recherchés, l’Homme peut sélectionner visuellement les plants les plus intéressants et n’utiliser que leur graine pour ensemencer les champs. Cela augmente la proportion des allèles intéressants pour l’homme dans la génération suivante.Cette sélection visuelle (ou massale) correspond à un remplacement de la sélection naturelle par une sélection humaine.

B – Les croisements de lignées pures

Afin d’obtenir des caractères spécifiques chez une plante, l’Homme peut réaliser des croisements afin d’obtenir un maximum de génotypes intéressants.
Pour ceci, il faut posséder des plantes de lignées pures (= homozygotes pour le ou les allèles d’intérêt)
Elles sont obtenues par autofécondations successives de plantes possédant le caractère voulu : on augmente ainsi le taux d’homozygotie pour le gène d’intérêt.
Cependant cela affaiblit les caractères de la plante (on parle d’état dépressif).
On réalise alors des croisements entre lignées pures, ce qui crée des hybrides. Cela permet de combiner des caractères d’intérêt et de lutter contre l’état dépressif : on parle de vigueur hybride.

L’obtention de lignées pures et leur croisement pour former des hybrides sont deux techniques ayant permis de domestiquer des plantes en sélectionnant les caractères transmis à la génération suivante.
C – La transgénèse
Vidéo explicative de la transgenèse – Site Universcience.tv

La transgénèse est une technique permettant d’insérer un gène d’intérêt dans un organisme (qu’on appelle alors OGM : Organisme génétiquement modifié)
Pour cela, on réalise une construction génétique contenant le gène d’intérêt et des gènes de sélection et l’on insère cette construction dans le génome d’une cellule embryonnaire de l’organisme à modifier (en bombardant des microbilles sur lesquelles est accrochée la construction ou par des vecteurs viraux).
Des agents de sélection permettent de vérifier l’insertion correcte de la construction dans l’organisme.

Schéma des étapes de la transgenèse.

On obtient ainsi des OGM possédant un nouveau caractère intéressant pour l’Homme.