Les perturbations quotidiennes de l’environnement, appelées agents stresseurs,  imposent à l’organisme de s’adapter en mettant en place des réponses (physiologiques, émotionnelles, comportementales …) : L’ensemble de ces adaptations est appelé le stress aigu.

Les agents stresseurs peuvent être très variés : stimuli psychiques, physiques, émotionnels … et liés à tous les aspects de la vie quotidienne (travail, relations …)
En revanche, la réponse du corps (le stress aigu) est stéréotypée et se déroule en 3 phases :

  • Phase d’alerte préparant l’organisme à lutter contre l’agent stresseur
  • Phase de résistance lors de laquelle l’organisme s’adapte pour lutter contre l’agent stresseur
  • Phase d’épuisement lorsque l’organisme a épuisé ses ressources d’adaptation

Ces 3 phases permettent à l’organisme de revenir à son état normal : on parle alors de résilience

TP 13 – Adaptabilité de l’organisme lors d’un stress + Correction

I- La phase d’alarme : une réponse immédiate à l’agent stresseur.

A- Réponse physiologique au stress aigu
Face à un stress aigu, la réponse physiologique est toujours identique : Pupilles dilatées, fréquences cardiaques et respiratoires augmentées, poils hérissés pour augmenter la sensibilité, libération de glucose dans le sang …

Ces réponses constituent la phase d’alerte et permettent à l’organisme d’être prêt à agir pour lutter contre l’agent stresseur  :  les sens sont en alerte, les muscles reçoivent davantage de glucose et de dioxygène permettant la contraction …
Toutes ces adaptations permettront à l’individu  de fuir l’agent stresseur ou de le combattre (théorie du fight or flight)


B-     Le rôle de l’adrénaline dans le stress aigu
Les différentes réponses physiologiques précédentes sont dues à une hormone : l’adrénaline.

En effet, des analyses de sang réalisées après une situation stressante montrent que de l’adrénaline est libérée dans le sang en quelques secondes par la partie médullosurrénale des glandes surrénales.

L’adrénaline agit sur de nombreuses cellules cibles (cœur, foie, muscle …) et provoque l’augmentation des fréquences cardiaques et respiratoires, stimule la glycogénolyse hépatique donc permet d’augmenter la glycémie. Les organes reçoivent donc davantage de sang et du sang mieux oxygéné et plus riche en glucose. Les muscles peuvent donc se contracter efficacement pour fuir ou se battre.

C-     Rôle du système nerveux dans la sécrétion d’adrénaline

L’étude d’IRM de patient soumis au stress montrent que certaines zones du cerveau, appelées le système limbique (notamment l’amygdale, l’hippocampe …) sont impliquées dans la réponse aux agents stresseurs.

 

 

 

 

 

 

 

Lorsqu’elles sont soumises à un stimulus (agent stresseur), elles activent l’hypothalamus qui envoie un message nerveux aux glandes médullosurrénales qui sécrètent alors de l’adrénaline.

II- La phase de résistance, deuxième étape de la réponse aux agents stresseurs.

Des analyses de sang réalisées après une situation stressante montrent que plusieurs minutes après le début du test, une autre hormone, le cortisol, est libéré par la partie externe des glandes surrénales (= corticosurrénales).

Ses effets sont similaires à ceux de l’adrénaline mais durent plus longtemps. Ce dernier va également augmenter la glycémie (en activant la néoglucogenèse) et va réduire les effets de la réaction inflammatoire.

La libération de cortisol par les surrénales est contrôlée par l’axe hypothalamo-hypophysaire.
Lorsque le système limbique active l’hypothalamus, celui-ci sécrète une hormone : la CRH (Corticotropin Releasing Hormon) qui active l’hypophyse. L’hypophyse sécrète alors de l’ACTH (Adeno Cortico Trophic Hormon). L’ACTH stimule alors la production de cortisol par les surrénales.

III- La résilience, retour à l’état d’équilibre.

Le cortisol se fixe également sur des récepteurs situés sur l’axe hypothalamo-hypophysaire provoquant son inhibition. De ce fait les productions de CRH et d’ACTH diminuent et les cellules de la corticosurrénale sont moins stimulées libérant moins de cortisol.
Ainsi le cortisol limite sa propre sécrétion : on parle de rétrocontrôle négatif. Ce dernier favorise donc le rétablissement de conditions de fonctionnement normales et durables : c’est la résilience.


CONCLUSION :

Lors d’une stimulation par un ou plusieurs agents stresseurs, les voies de communication nerveuses et hormonales agissent de manière synergique et complémentaire afin de permettre à l’organisme de s’adapter en mobilisant la collaboration de différents organes et systèmes. L’adaptabilité permettra, dans le cas du stress aigu, la résilience.

Questions- réponses de révision 

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