Toutes les espèces actuelles et anciennes s’inscrivent toutes dans un processus évolutif. Nous nous intéressons à l’histoire évolutive de l’espèce Homo sapiens, c’est à dire l’Homme moderne

Rappels de phylogénie.

CHAPITRE 4 : L’histoire évolutive de l’Homme

Quelle est la place de l’Homme au sein des êtres vivants ?

I- La place d’Homo sapiens dans le règne animal

Activité 1 : Place de l’Homme dans les êtres vivants

Homo sapiens est un être vivant eucaryote, métazoaire (=animal), vertébré du groupe des primates
L’histoire évolutive de l’Homo sapiens s’inscrit donc dans celle des primates.

TP8 – Place de l’Homme chez les primates

L’Homme appartient au groupe des primates. Ce groupe est caractérisé (entre autre) par le partage du caractère -Pouce opposable-
Les premiers primates fossiles datent d’environ – 55 Ma. Ils sont variés et ne ressemblent pas exactement aux primates actuels. Ainsi, on peut affirmer que la diversité des primates actuelle ne représente qu’une partie des primates ayant existé.
–> Pour votre culture scientifique : Article Pour la science sur le plus ancien fossile de primate découvert en 2013.

Au sein des primates, l’Homme appartient au groupe des Hominoïdes, caractérisés par le partage du caractère dérivé -absence de queue- et qui contient notamment les gorilles et les chimpanzés (les « grands singes »)
Au sein des Hominoïdes, L’Homme appartient au groupe des Hominidés, caractérisés principalement par des données moléculaires.

Au sein des Hominidés, l’Homme est très proche du Chimpanzé. On estime donc qu’ils ont un ancêtre commun récent.
Le groupe qui contient les espèces d’Hommes (mais pas le chimpanzé) est appelé Homininés ou Lignée humaine

II- La lignée humaine : caractéristiques et histoire évolutive.
On cherche à déterminer les caractères dérivés propres à la lignée humaine. Pour cela, on compare les caractères d’espèces appartenant à la lignée humaine et d’une espèce extra-groupe proche : le Chimpanzé.

A- Les caractères de la lignée humaine

TP 9 – Détermination des caractères de la lignée humaine

Les caractères propres à la lignée humaine sont nombreux, on citera les suivants :
> Bipédie
> Trou occipital avancé
> Membre supérieur plus court que le membre inférieur
> Fémurs obliques
> Colonne vertébrale à 4 courbures
> Volume crânien important
> Mâchoires parabolique (en V)
> Aplatissement de la face
> Bourrelet sus-orbitaire peu marqué
> Progression dans la fabrication des outils (de + en + perfectionnés)
> L’art

Une espèce est considérée comme appartenant à la lignée humaine si elle présente AU MOINS :
> Un caractère lié à l’acquisition de la bipédie permanente.
> Un caractère lié à la réduction de la face.
> Un volume cérébral important, > à 350 cm3
> Un caractère lié à la présence d’une activité culturelle

TP 10 : Identification de crânes d’Homininés

Au sein de la lignée humaine on trouve des espèces :
– Représentant les premiers Homininés (Orrorin, Sahelanthropus …). Les fossiles proviennent d’Afrique de l’est et datent de -7 à -4 Ma. La bipédie est peu marquée, le volume crânien assez faible
– D’Australopithèques (-4 à -2 Ma). La bipédie est plus affirmée et les caractères de la lignée humaine plus développés.
– Du genre Homo (Homo habilis, Homo erectus, Homo sapiens de Cromagnon …)

« L’alignement des séquences de l’Homme et du Chimpanzé montrent 98,77 % de similitudes »
Comment, à partir d’un génotype proche, obtient-on un phénotype si différent ?

B- L’acquisition d’un phénotype humain ou simien.

Activité : Acquisition du phénotype simien ou humain

Malgré leur proximité génétique importante, indiquant une parenté proche, l’Homme et le Chimpanzé présentent des phénotypes différents.
Cela est dû principalement à :
> La position de certains gènes dans le génome
> La chronologie d’expression de certains gènes, qui entraine des phases de développement de durée différentes
> Des mutations sur les gènes architectes
> L’interaction avec l’environnement (apprentissage de comportements notamment)

L’acquisition d’un phénotype est donc une combinaison de facteurs génétiques, ontologiques (= liés au développement embryonnaire) et environnementaux.