CHAPITRE 3 – Maitrise de la procréation
Aujourd’hui, la procréation peut être maitrisée : pour éviter d’avoir des enfants si on ne le souhaite pas ou, à l’inverse, pour avoir des enfants lorsque l’on n’y arrive pas.
La connaissance du fonctionnement des appareils reproducteurs (voir chapitre 2) a permis la mise au point de techniques de contraception (permettant d’empêcher la formation d’un embryon) ou d’aide à la procréation (pour favoriser une grossesse en cas de stérilité)
I- Les méthodes contraceptives
Activité 3 – Les méthodes contraceptives + correction
A- Les contraceptifs hormonaux
La pilule contraceptive : Cette méthode de contraception bloque l’ovulation et aminci l’endomètre.
Chaque pilule contient une dose précise d’hormones de synthèse qui miment l’effet des œstrogènes et de la progestérone : ce sont des leurres moléculaires, c’est-à-dire des molécules qui ont une forme ressemblante à celle des hormones naturelles et qui se fixent sur les récepteurs à leur place. Elles vont alors remplacer leur action en empêchant le pic de LH et de FSH, ce qui bloque l’ovulation.
Pour fonctionner, cette méthode implique que les quantités d’hormones soient contrôlées en permanence : il faut donc prendre les pilules à heure fixe, tous les jours et sans oubli. En cas d’oubli, il faut envisager un autre mode de contraception jusqu’au mois suivant.
- La pilule du lendemain ou contraception d’urgence : C’est une pilule qui contient également des hormones de synthèse permettant d’empêcher l’ovulation et de provoquer des règles, empêchant la nidation d’un possible embryon. Les hormones de synthèse se fixent sur les récepteurs à la progestérone (car elles ont une forme ressemblante) et bloquent ainsi l’accès à la progestérone qui ne peut plus agir : cela déclenche les règles.
Cette contraception doit être prise de manière exceptionnelle en cas de rapport non protégé ou d’accident de contraception, et dans les 48h suivant le rapport.
Schéma du principe d’un leurre moléculaire
B- Les contraceptifs mécaniques
Le stérilet : C’est un petit objet en forme de T, qui est installé dans l’utérus par un gynécologue pour une période pouvant aller jusqu’à 5 ans. Il empêche la nidation de l’embryon en cas de fécondation. Il peut également contenir de faible quantité d’hormones de synthèse qui épaissit la glaire cervicale et empêche donc le passage des spermatozoïdes ou contenir du cuivre qui inactive les spermatozoïdes.
- Les préservatifs masculins et féminins : Ce sont des dispositifs à placer sur le pénis ou dans le vagin lors d’un rapport sexuel et qui bloquent le passage des spermatozoïdes.
Ce sont les seuls dispositifs contraceptifs empêchant la transmission d‘IST.
II- L’aide médicale à la procréation
Rappel des étapes d’un début de grossesse
En cas de stérilité, des techniques d’aide médicale à la procréation existent.
Les causes de stérilité peuvent être diverses, néanmoins les plus fréquentes sont :
- Mobilité des spermatozoïdes réduite ou anomalie dans le nombre de spermatozoïdes
- Trompes bouchées: la fécondation est donc impossible car les spermatozoïdes n’ont pas accès à l’ovule dans les trompes.
- Qualité de l’endomètre altérée (par exemple par de l’endométriose) ce qui empêche la nidation
- Problème hormonal comme par exemple une absence de pic de LH à j14 (donc pas d’ovulation)
En fonction des causes de stérilité, différentes techniques peuvent être employées.
Activité 4 – Méthodes de PMA + correction
La FIV – Fécondation in vitro : Cette méthode consiste à prélever des ovules dans l’ovaire et des spermatozoïdes, à les faire fusionner hors du corps, puis à réimplanter les embryons dans l’utérus. Pour cela des stimulations ovariennes sont nécessaires afin que plusieurs follicules soient matures en même temps : c’est donc un processus assez long pour la femme.
Généralement, plusieurs embryons sont implantés, afin de maximiser les chances de réussite : il n’est donc pas rare que les FIV aboutissent à des grossesses multiples (jumeaux, triplés …)
Cette méthode est conseillée si les trompes sont abimées, si l’ovulation n’a pas lieu ou si les spermatozoïdes sont peu mobiles.
L’ICSI – Injection Intra Cytoplasmique : Cette méthode est une FIV à laquelle on ajoute une étape : un spermatozoïde est injecté directement dans un ovule.
Cette méthode est conseillée lorsque les spermatozoïdes sont très peu mobiles et/ou incapables de féconder l’ovule.