CHAPITRE 1 – Mise en place des appareils reproducteurs
INTRODUCTION
Rappels de collège : l’organisation des appareils reproducteurs masculins et féminins
Activité préparatoire : anatomie des appareils reproducteurs
La naissance d’un nouvel individu résulte de la fécondation, c’est à dire la fusion de deux gamètes (= cellules sexuelles) : le spermatozoïde et l’ovule qui fusionnent afin de mettre en commun leur matériel génétique.
- Les gamètes sont produits par des organes appelés les gonades (ovaires et testicules) qui appartiennent aux appareils reproducteurs.
- Les appareils reproducteurs mâles et femelles présentent chacun des caractères spécifiques : on parle de dimorphisme sexuel. Les caractères sexuels (ou phénotype sexuel) peuvent être présents dès la naissance : on parle de caractères sexuels primaires ou n’apparaitre qu’à la puberté, on parle alors de caractères sexuels secondaires.
Définitions :
- Gamètes : Cellules reproductrices permettant la fécondation (ovules et spermatozoïdes)
- Gonades : Organes sexuels produisant les gamètes (ovaires et testicules)
- Caractères sexuels primaires : Caractéristiques visibles spécifiques d’un sexe et permettant la reproduction, présentes dès la naissance (pénis, vagin, utérus, testicules, ovaires …)
- Caractères sexuels secondaires : Caractéristiques visibles en lien avec la sexualité mais sans rôle indispensable dans la reproduction qui apparaissant à la puberté (pilosité, mue de la voix, développement de la poitrine …)
Problématique : Comment le dimorphisme sexuel est-il déterminé et mis en place au cours du développement d’un être humain ?
I- La mise en place de l’appareil reproducteur passe par plusieurs étapes
Activité 1 – Mise en place du phénotype sexuel
A- Mise en place du sexe génétique
Sur le document 1, je vois que chez la femme, les chromosomes sont XX et chez l’homme, les chromosomes sont XY
Or je sais que les chromosomes viennent des gamètes des parents
J’en déduis que le sexe génétique est déterminé dès la fécondation par les chromosomes sexuels reçu des parents lors de la fécondation
B- Mise en place du sexe gonadique
Au début du développement embryonnaire, aucune différence n’est visible entre les deux sexes : l’appareil reproducteur est indifférencié.
Il est formé de gonades indifférenciées, des canaux de Wolff et de Muller et d’un sinus uro-génital indifférencié.
Le sexe gonadique se met en place vers la 5ème semaine : les gonades indifférenciées deviennent des testicules si le sexe génétique est (XY) ou des ovaires si le sexe génétique est (XX) : Il y a donc un lien entre le sexe génétique et le sexe gonadique : En effet, le chromosome Y porte un gène appelé SRY. Or, si on transfère ce gène SRY, venant d’un chromosome Y dans le chromosome X d’une souris femelle, on observe que la souris nait avec des testicules
On en déduit que le gène SRY est responsable de la transformation des gonades indifférenciées en testicules
Si un individu a un chromosome Y, il a le gène SRY qui permet la transformation des gonades indifférenciées en testicules.
Si un individu n’a pas de chromosome Y, d’autres gènes s’expriment et les gonades indifférenciées deviennent des ovaires.
C- Mise en place du sexe phénotypique.
Les caractères sexuels primaires (=sexe phénotypique primaire) apparaissent après la différenciation des gonades : il existe donc peut-être un lien entre les deux ?
Une fois mis en place, les testicules sécrètent des hormones (notamment la testostérone et l’AMH = hormone anti-Mullerienne) qui vont contrôler la masculinisation de l’appareil génital : Le sinus génital indifférencié devient un pénis, le canal de Wolff forme les spermiductes et le canal de Muller disparait.
L’absence d’hormones testiculaires entraine féminisation de l’appareil génital : le canal de Wolff disparait et le canal de Muller devient les oviductes, l’utérus et le vagin
Le sexe phénotypique secondaire apparait à la puberté : les ovaires sécrètent des hormones (œstrogènes, progestérone) qui permettent la mise en place des caractères sexuels secondaires féminins et les testicules sécrètent de la testostérone qui permet la mise en place des caractères sexuels secondaires masculins
Ces hormones agissent sur de nombreux organes du corps (muscles, tissu adipeux, système pileux …), ce qui explique que les caractères sexuels secondaires soient très variés.
SCHEMA RECAPITULATIF DE LA MISE EN PLACE DU SEXE
D- L’identité sexuelle
Chaque individu possède son identité sexuelle, c’est-à-dire la façon dont il se considère comme étant une femme, un homme ou ni l’un ni l’autre. Cette identité sexuelle peut varier au cours de la vie, et n’a aucun rapport avec la biologie ni avec les préférences sexuelles (= aimer les femmes, les hommes, les deux ou aucun) : Elle dépend de la personnalité et de critères culturels et sociaux.
Pour certains individus, l’identité sexuelle n’est pas en accord avec le sexe biologique (ex : individus transgenres) ou avec le sexe chromosomique (ex : anomalies de développement (syndrome de Swyer)). Ce constat, indépendant de la volonté des individus, doit amener chacun à respecter l’identité de tous et toutes.